Histoire incroyable de la casquette d'Antonio perdue puis retrouvee, une anecdocte de bus qui finit bien...
Vous avez peut etre remarque que sur certaine photo, je porte firerement une casquette vert kaki, c'est la casquette de mon pere Antonio, celle qu'il avait quand il a fait l'armee comme para aux Canaries. Et bien, elle etait dans mon sweet, sweet que je l'ai prete a Cecile pour le nuit dans le bus-couchette car elle en avait besion comme cache nez. Pourquoi ? Parce que ca puait des pieds, immonde, meme apres 2h de voyage, et que la clim etait a fond. Apres 9h de bus, nous arrivons donc a 6h du mat a Kunming. Nuit noire nous prenons un mini-bus taxi a 5, accompagnes de 3 canadiens rencontres dans le bus, hyper sympas, qui allaient dans un Youth International Hostel (auberge de jeunesse) qu'ils nous avaient recommande. Apres 2h de sieste, nous nous reveillons enfarines. Et la, pas de nouvelle du sweet noir avec la fameuse casquette dedans... Remis de nos emotions, nous decidons d'aller illico a la gare en taxi (pour 1E) avec les billets de bus. Nous tombons sur le commissariat de Police, avec ce que je presume etre le commissaire, un personnage plutot grand, blase, tout droit sorti d'un film de Tarantino. Nous expliquons notre affaire a l'aide d'intermediaires parlant tres mal anglais, et insistons sur le cote sentimental de l'affaire. Les policiers finissent meme par comprendre que mon pere est un policier mort et que j'ai perdu sa casquette.. L'affaire revait un importance capitale car pendant 1h nous attendons dans une cour interieure assistant a un defiler de policier, de coup de fils donnes, j'en passe et des meilleures... un policier me caresse meme les poils en me faisant comprendre que je suis poilu et qu'il est epate par ma toison.. l'occasion d'un fou rire monumetal en apparte avec Cec.
Il est 13h30, on nous dit que le sweet est retrouve, le bus se trouve dans une autre gare et qu'il faut revenir 2h plus tard. Nous n'y croyons pas trop mais nous nous accrochons a cette chimere... une visite de centre commercial plus tard, nous revenons. On nous dit 17h... nous allons dejeuner mais le doute et l'espoir subsiste. A 17h, dernier aller et venu, on nous fait signe de nous assoir dans l'enciente de cette minuscule piece servant de commissariat : un bureau, quelques classeurs et 2 canapes se faisant face. Au bout de quelques minutes, ou nous risquons le fou rire en permanence tellement la scene parait kitch et ubuesque, notre Maigret local apparait, que dis-je notre Hercule Poirot, plus fort que les Experts, il brandit tranquillement un sac plastique rouge. Nous denouons delicatement le noeud, le sweet est bien la et la casquette dedans. Incroyable. Honnetete des emloyes du bus, pression de la police, bonne coincidence... bref, nous avons et nous serons peut etre encore un peu dur sur ce blog sur certaines bizzareries voire duperies a la chinoise, mais pour le coup, rendons hommage a cet homme. Car il nous avait ete dit que la police en chine etait tres droite, incorruptible meme et de confiance, mais la vous conviendrez que sans exagerer il y a eu un devouement total. Je suis persuade qu'en France, sans doute, il aurait fallu aller aux Objets Trouves, la qu... entre les jambes.
Jeremie
Le PS de Cecile :
Juste pour raconter l'ambiance dans le bus. Les gens n'hesitent pas a repondre a leur telephone a 2h00 du mat en hurlant. Il n'hesite pas non plus a tenir une conference a 3 a 4h du mat, qui donne l'impression qu'un pasteur donne une cermonie religieuse. Il n'hesite pas non plus a mettre la clim a fond ... alors qu'elle se trouve a 15 cm de notre nez, a mettre la musique si fort que meme mon walk man a fond ne couvre pas le bruit des chansons romantiques locale annees 90. A suspendre leur sac de bouffe mache contenant des graines et des pattes de poulet ... a 15 cm au dessus de mon nez. Bref, ils vivent en communaute et ca se voit ... ou plutot ca s'entend et ca se sent.
