Petit retour sur notre voyage de 3 semaines sur la Côte Est australienne en novembre dernier, de Cape Tribulation à Brisbane, 2 000 km de route et bien plus encore. Le plus long "road trip " d'affiler effectué jusqu'alors...Nous partons donc de Melbourne en avion direction Cairns; l'envie est là mais le cœur est gros comme notre chère Nat qui devait nous rejoindre est à l'hôpital, à Paris.
Le temps de récupérer le campervan, nous décidons d'explorer le Sud dans un périmètre de 50km en attendant l'arrivée de Thomas quelques jours plus tard. Nous découvrirons une nature luxuriante, tropicale, bien différente de celles de nos précédentes explorations. Les petites cascades et cours d'eau sont en vrai bonheur.
Enfin on démarre !
Thomas arrive enfin à Cairns; il n'a pas l'air de ressentir le décalage horaire, la piscine municipale à ciel ouvert et le soleil australien semblent le régénérer.
Nous partons le plus au Nord que nous pouvons puisqu'ensuite la route est réservée au 4x4.
Nous explorons la Daintree Forest, une forêt tropicale existant depuis plus de 110 millions d'année ce qui en fait probablement la plus vieille au Monde. L'occasion aussi de faire une excursion matinale sur les rivières habitées par des crocodiles; nous en verrons un traînant un porc mort faisandé.
Nous redescendons direction plein Sud, passons Cairns et arrivons au Lac Eacham pour une baignade rafraîchissante dans ce lac aux eaux transparentes et de petite taille pour l'Australie, 1km de diamètre.
L'arrivée à Bowen, annoncée dans le Lonely Planet comme une des villes où a été tourné le film Australia, ne produira pas d'effet particulier. Un local nous indiquera un "free camp" où stationner notre campervan mais de nuit, nous ne le trouvons pas et finissons dans une allée d'une petite commune plusieurs dizaines de km plus loin sur la côte; l'occasion d'observer un lever de lune face à l'océan.
Les Whittsundays
Arrivée en matinée à Airlie Beach, point de départ pour les Whittsundays, nous nous installons dans un camping payant (et oui il faut recharger les appareils électroniques) et partons en quête d'informations. Nous finirons en fin de journée, à la fermeture des agences de voyage, par négocier 2j /2 nuits sur un voilier de petite taille à l'écart des charters de 40 personnes.
Nous partons donc le lendemain avec des médicaments contre le mal de mer pour ma part, en ayant déjà fait les frais sur d'autres bateaux.
Cette première demi-journée se passe sans encombre, nos camarades sont plutôt sympa et tout le monde ira se coucher tôt après avoir trinqué quelques bières tout de même.
Le matin du 2ème jour se passe moins bien étant donné que je ne retrouve pas mes pilules; je tiens quand même et le skipper finit par me proposer, un peu tard quand même, les siennes.
Nous visitons White Heaven Beach, dont le le nom à lui seul évoque la pureté de cette île. Le temps est mitigé avec quelques ondées passagères. Plongées masque/tuba sont aussi au programme.
La motorisation des voiles ne fonctionne pas bien, notre voilier tourne à l'essence; nous irons donc quelques heures sur un énorme catamaran pour profiter de la navigation à la voile.
Cette traversée restera une première pour Céc et moi.
De Airlie Beach à Harvey Bay
De retour sur la terre ferme nous continuons notre périple sous la pluie. Le hublot du campervan situé sur le toit ne se ferme pas correctement et après une première réparation à la cordelette, il finit complétement cassé, heurté par un oiseau ! La pluie s'infiltre, nous nous arrêtons donc sur la route pour faire une réparation improvisé à l'aide d'une bâche, de gros scotch et de cordes achetés à la station service. Bravo à nos artisans Thom et Céc.
Nous sommes à Bundaberg, ville de la distillerie du rhum australien du même nom.
Jusque là nous ne pouvions très peu nous baigner en mer (sauf au Lac Eacham, aux Whittsundays en combinaison) à cause des crocodiles de mer, des méduses tueuses, des poissons pierres... Thomas et moi profitons enfin d'une baignade de fin de journée à Turtle Beach, agglomération de Mon Repos. Il est 18h et le Ranger nous prie de sortir de l'eau car la plage est protégée : des tortues viennent s'y reproduire. Malgré notre proximité, nous ne verrons rien.
Fraser Island
Nous voilà sur le parking du ferry pour Fraser, où nous campons une fois de plus à l'arrache cette nuit là.
Lever à 6h, nous partons chercher notre 4x4 qui ressemble à un véhicule en métal blanc, renforcé de tous côtés. Brief de 30 mn à l'agence, vidéo à l'appui, pour nous sensibiliser à la conduite dans l'île.
Fraser Island est la plus grande île de sable au monde, longue de 123 km et large de 25 km. Donc en 2j nous n'aurons pas le temps de tout explorer.
Fraîchement débarqués sur l'île, nous sommes déjà dans l'ambiance Fraser : des sentiers de sables pour seules routes, 40 km/h max au compteur et une conduite qui secoue, très tape cul !
Nous finissons pas nous enliser dans la journée comme d'autres, et nous sortons de notre pétrin en relâchant progressivement la pression des pneus.
La première journée continue par une conduite sur la plage, la grande attraction des touristes, comme une joie enfantine, un espace de jeu, une interdiction enfin levée. Cette plage à l'est de l'île est la seule plage autorisée à l'accès par les touristes. 100 km de long !
Nous croisons un dingo, chien sauvage inoffensif aux oreilles pointus, que l'on trouve uniquement en Australie.
Nous découvrons aussi une épave et nous installons notre campement, tantes, à la tombée de la nuit.
Plus de 4x4 ou autres bus à touristes, nous ressentons enfin l'immensité de la plage de part et d'autre, nous observons les étoiles. L'instant est magique !
Dès le matin du deuxième, les mouches qui piquent agressent. Céc s'essaye à la conduite sur la plage, sans permis c'est l'éclate ! Nous ne pouvons pas nous baigner malgré la beauté de l'océan; l'endroit est le lieu de prédilection des requins pour leur reproduction, notamment à cette époque de l'année, un des plus dangereux d'Australie.
Nous remontons dans notre 4x4 à la recherche du lac Birrabeen. Ce lac bordé de sable fin et blanc est d'une transparence inouïe, une vraie piscine. Idyllique !
Epilogue
Il nous reste 2j. Nous passons par Noosa, ville très trouristique.et non moins agréable . Dernier arrêt à la mer, beaucoup de vent. Bizarrement personne n'a pris de photos.
Nous voyons enfin des kangourous en bordure de route ! C'est la grande victoire ;)
Nous finissons dans un camping sans charme aux abords de Brisbane, c'est ça la ville, et profitons pour visiter la capitale de l'état du Queensland. Pas d'impression particulière, cette ville ne nous séduit pas vraiment.
C'est le dernier jour, nous partons en direction du loueur pour déposer le campervan. Nous ne savons pas ce que l'agence va dire au sujet de notre hublot manquant et nos réparations de fortune qui ont tenu contre vent, pluie et soleil. Il nous faut 2h pour y arriver, au lieu de 1h, car nous nous perdons entre échangeurs et routes barrées pour travaux. Thomas pète un plomb (même plusieurs) car l'heure d'enregistrement à l'aéroport approche, c'est le stress, le timing est serré! Nous déposons la campervan illico, à l'arrache sous le sourire amusé de l'agent auto qui s'avère être aussi un revendeur de machine à laver dans une zone industrielle ??!!
Un taxi est là par miracle, c'est parti pour l'aéroport. Nous arriverons bien à temps. Thom embarque et nous nous quittons les yeux plein de souvenirs et la gorge serrée car nous ne savons pas quand seront les prochaines retrouvailles. Nous faisons un transfert à l'aéroport domestique, notre avion repart pour Melbourne.